Page:Sand - Dernieres pages.djvu/207

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enlaidit, les larmes, et une fille qui n’a que sa beauté doit toujours sourire. Voyons, souris-moi un peu et ne baisse pas tes yeux si tu veux que j’en voie la couleur ! Souris-moi donc !

PERRETTE, à part.

Je ne peux pas. S’efforçant pour prendre un air riant.) Monsieur, pardonnez-moi… j’ai peur de vous !

CROCHARD.

On peut m’apprivoiser, c’est ton affaire ! Tu ne dis plus rien, es-tu si sotte que cela ?

Pierrot passe sa tête, et montre le poing à Crochard sans qu’il le voie.
PERRETTE.

Que voulez-vous que je vous dise, monsieur Crochard ? mon pauvre père…

CROCHARD.

Laisse là ton père, parle de toi !

PERRETTE.

Eh bien, moi,… je serai bien à plaindre si vous ne voulez pas me faire crédit, car c’est moi et Pierrot qui allons être vos débiteurs.

CROCHARD.

Tu épouses cet âne de Pierrot ?

PERRETTE.

Pierrot n’est pas un âne, monsieur Crochard !