admirer autour d’elle ; elle désire la mort ; elle écrit du couvent de Bélem :
Qu’importe que toujours le ciel brille en ces lieux ?
Qu’au feu d’un soleil pur chaque saison s’allume ?
Pour l’âme qu’à toute heure un long chagrin consume,
Tout est froid, tout est mort, tout est silencieux.
Quelques douleurs encor, puis la paix du cercueil.
Ne me plains pas ; longtemps sur moi gronda l’orage.
Mieux vaut dormir au port que trembler sur l’écueil.
De ma pensée ardente éteindre le flambeau !
Un jour, elle demande à la poésie une consolation toute-puissante et rêve la gloire. Puis, tout aussitôt, soit dédain, soit découragement, soit qu’elle se sente faite pour aimer les autres plus qu’elle-même, elle repousse cette bouffée d’ambition.
Disparaissez, désirs présomptueux.
Sans but, sans art, sans espoir, sans désirs