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» Quand je crois que vous êtes enfoncé dans vos auteurs ; dans vos Pères de l’Église, moi, bien humblement, je prends la Vie des saints. Saint Augustin me rassure et me raffermit ; je veux, à son exemple, et quel exemple ! tout quitter, tout fuir, tout briser… Et vous voyez bien maintenant que je travaille avec vous.

» C’est surtout à l’heure de vos exercices de piété que vous me trouverez toujours à vos côtés, si ce n’est pas toujours en réalité, détournée que je suis encore, c’est au moins par mon désir constant et ma bonne volonté. Je prie avec vous, je prie pour vous, je vous tiens les mains, mon Moïse bien-aimé, quand vous les élevez vers le Seigneur ! Levez-les souvent pour votre pauvre mère, et ne les laissez pas tomber jusqu’à ce qu’elle ait obtenu miséricorde.

» Votre bonne marraine vous aime chaque jour davantage. Pauvre sœur, elle se désole quand elle me voit souffrante, et je le suis beaucoup. Adieu, mon ami, je vous embrasse.

» rainteau de furcy. »


Malgré les conseils maternels et ses propres résolutions, le colonel de dragons se résignait