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Page:Sand - Flamarande.djvu/249

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XLVI


Je retournai vivement admonester le suisse pour avoir laissé monter une personne inconnue.

— Je la connais très-bien, répondit-il ; c’est la tante de mademoiselle Hélène. Elle vient la voir très-souvent. C’est une vieille Anglaise très-honnête.

Que faire et que dire, à moins de provoquer un scandale ? J’étais pourtant sûr de mon fait ; mais quelle preuve pouvais-je invoquer ?

Le lendemain matin, Roger avait vu et embrassé sa mère ; il était gai et heureux. Le médecin fut appelé. Selon Hélène, madame se sentait beaucoup mieux et voulait demander au docteur si elle pouvait se lever et prendre l’air. Il vint, trouva sa malade guérie, ordonna une promenade en voiture, et conseilla le départ pour la campagne.

Je m’étais pris d’une apparente amitié pour le bouledogue du suisse, j’avais un prétexte pour sur-