LIII
Il retourna en Angleterre, où il passa les dix dernières années de sa vie, ne venant plus que temporairement en France. Il se portait réellement mieux dans ce climat brumeux et tiède, car il semblait rajeunir. Il est vrai qu’il prenait plus de soin de sa personne, comme s’il eût craint de déplaire à quelqu’un en s’abandonnant à sa vie d’études. Le fait est qu’il était gouverné. Cet homme si absolu et si obstiné avait trouvé un maître à idées étroites, sans réflexion, avide d’amusements frivoles, et encore plus tenace dans ses instincts qu’il ne l’était dans ses raisonnements. Ils n’eurent heureusement pas d’enfants et menèrent une vie égoïste. Le comte allait peu dans le monde, ce n’était pas son goût, mais il recevait dans l’intimité des personnes triées par la maîtresse du logis, c’est-à-dire qu’elle éloignait toute relation sérieuse, sous prétexte que M. de Flamarande avait besoin