Page:Sand - Flamarande.djvu/39

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les endroits dangereux, il se faisait fort d’arriver sans encombre. Madame préféra faire le grand détour, disant que M. de Salcède voudrait marcher dans la traverse, et qu’il ne faudrait pas le lui permettre.

— En d’autres termes, lui dit son mari, la traverse vous fait peur.

— Eh bien, reprit-elle, je l’avoue, si elle est pire que le bout de chemin qui nous sépare de la route,… oui, j’aurai grand’peur ; mais je ferai ce que vous voudrez.

Madame savait bien que cette soumission-là était un ordre pour son mari ; il commanda de reprendre le chemin que nous avions suivi l’avant-veille, et ce fut avec un grand soulagement que je me retrouvai dans notre grosse voiture de voyage sur la route postale de Montesparre.