Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/141

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j’étais coupable de quelque provocation involontaire, de quelque apparence de coquetterie qui l’eût amené à cet oubli outrageant de mon caractère et de ma position. Nullement ! Autant que l’on peut jurer de soi, je jure de n’avoir pas une seule fois songé à lui plaire autrement que je ne le devais ; c’est-à-dire comme la fille de mon père peut et doit se rendre agréable et hospitalière à un monsieur qui finit en us.

Je ne l’ai pas revu d’aujourd’hui non plus. Il est allé faire une grande promenade je ne sais où. Je vois bien qu’il me boude, ou qu’il se repent. Peut-être a-t-il beaucoup de chagrin et de regret de sa conduite. S’il est homme d’honneur, comme je le crois, il doit se reprocher d’avoir fait une espèce d’insulte à une personne qui lui témoignait de l’estime et de la déférence.

Après cela, il ne se rend peut-être pas compte de sa grossièreté. C’est peut-être un homme qui s’enflamme bêtement, comme un