Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/145

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avec plaisir l’Anarta cora. J’avais pris cela, l’an passé, dans les environs de Kasan. C’est très-abîmé, mais très-précieux quand même.

Je n’ai pu remettre la main sur un individu (même pays) plus rare encore, que je vous destinais : Anthophila purpurea var. Rosina. Il faut qu’il soit tombé en poussière impalpable durant le voyage… Pour m’en consoler, j’ai fait, à votre profit, un échange avec le cabinet de Florence. J’ai donné un magnifique sphinx Osiris pour une paire de petites Arctia luctuosa, que je n’ai encore vues qu’en Sicile. Ça vous épargnera le voyage.

Je sais que vous ne vous occupez qu’accidentellement des reptiles ; pourtant, je regrette beaucoup de n’avoir pu m’emparer d’une superbe couleuvre qui était enroulée à un myrte et que j’allais saisir quand une société de flâneurs me la fit perdre. J’en ai eu un accès de colère, et, pour un peu, j’aurais battu ces gens-là !