Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/210

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des sujets d’heureux augure ; les magnifiques plateaux à sujets héroïques, profanes ou sacrés, réservés pour la table des princes ou des évêques, et les vasques portées par des sirènes aux reins souples, ou bordées de poissons et de grenouilles jouant dans les herbes marines ; et les riches encriers illustrés d’allégories poétiques ou savantes ; et les petites fiasques en forme de fruits ; et les grandes fontaines de dessert versant différentes sortes de vins ; et les vases magiques « disposés pour verser à plaisir les liquides sur ceux qui s’en servaient, afin de bafouer ceux qui en ignoraient l’artifice ; » enfin ces précieux vases de pharmacie, dont les collections firent plus tard la richesse de certains couvents.

Cet art eut son développement, son apogée et sa décadence, en raison du destin des autres arts dont il s’était inspiré et dont il était une sorte de corollaire galant et luxueux.