Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/220

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En désespoir de cause, disait M. Delange, dans son appendice à la traduction de Passeri, on est venu à dire que l’irisation métallique des anciennes maioliques était un bénéfice du temps et non un effet de l’art. Le hasard a pu aider le premier qui s’en est servi, mais, à coup sûr, il a continué avec connaissance de cause.

Ainsi raisonna M. Freppa ; mais ce ne fut point le hasard qui vint à son secours, ce fut l’induction, cette raison souveraine dans les esprits attentifs. Un jour, l’épreuve cent fois tentée réussit, le secret de maestro Giorgio fut retrouvé, et, non-seulement sur les reliefs, mais encore sur les surfaces planes et polies, le jaune prit, au jour frisant, le reflet de l’or, le bleu celui du saphir, et ainsi de tous les autres tons qui se mêlèrent dans une irisation splendide.

Le procédé acquis, l’art vint vite. M. Freppa avait en lui-même le foyer d’inspiration, la chose qui ne se donne pas, mais qui s’impose, le goût !