Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/26

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Je m’engageai de mon mieux, en satisfaisant l’orgueil maternel de lady Rosemonde par les éloges que je lui fis de Malcolm : d’abord de son cheval, qui était incontestablement une merveille, et puis de sa manière de le gouverner, qui était irréprochable ; enfin de sa tournure et de son air de suprême distinction, contre lesquels bien peu d’hommes du meilleur monde pourraient lutter.

Pourtant je voulais causer un peu avec lui pour savoir si le ramage se rapportait au plumage, et je crus que cela me serait impossible. Personne ne me laissait un instant de loisir pour l’encourager à s’approcher de moi ou pour me trouver adroitement par hasard auprès de lui.

On fit halte dans une auberge rustique pour déjeuner. Il eut soin de se placer très-loin de moi, et j’avoue que je trouvai cela excessif ; car enfin, lady Rosemonde ne compte pas, j’imagine, que je ferai des avances à ce chérubin monta-