Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/85

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— Oh ! je vous en prie, ne comparez pas mon fils à cet abbé ridicule !

— Non, je ne le compare pas, mais je dis qu’après un peu d’éblouissement à l’aspect de ma petite personne, Malcolm s’est cru pénétré d’un grand amour dont son imagination a fait tous les frais ; et la preuve, c’est qu’il ne m’estime pas, c’est qu’il n’a pas en moi cette confiance que vous m’accordez et que votre cœur de bonne mère et de femme généreuse lui ont gratuitement prêtée.

Là-dessus, lady Rosemonde se récria et voulut me faire dire sur quoi je fondais la jalousie et les soupçons que j’attribuais à son fils.

Je me gardai d’une explication des faits. Je ne voulais pas provoquer la justification de Malcolm, je voulais savoir jusqu’à quel point il était instruit des ouvertures que sa mère m’a faites de sa part.

Je fis donc, au lieu de répondre, des ques-