chose, c’est que les Françaises n’ont pas de cœur !
— Ah ! ne dites pas cela de moi ! s’écria Francia, subitement émue ; pour de la reconnaissance, j’en ai, et de l’amitié aussi ! Comment n’en aurais-je pas ? Mais ce n’est pas une raison…
— Si fait, c’est une raison. Il ne doit pas y en avoir d’autre pour toi, puisque tu ne consultes en toute chose que ton cœur !
— Mon cœur, je vous l’ai donné, le jour où vous m’avez mis un morceau de pain dans la bouche, puisque je me suis toujours souvenue de vous et que j’ai conservé votre figure gravée comme un portrait dans mes yeux. Quand on m’a dit : « Viens voir, voilà les Russes qui défilent dans le faubourg, » j’ai eu de la peine et de la honte, vous comprenez ! On aime son pays quand on a tout souffert pour le revoir ; mais je me suis consolée en me disant : — « Peut-être vas-tu voir passer celui… Oh ! je vous ai reconnu tout de suite ! Tout de suite j’ai dit à Dodore : — C’est lui, le voilà ! encore plus beau, voilà tout ; c’est quelque grand personnage ! — Vrai, ça m’avait