d’oncle. En conscience, je ne peux pas être sérieusement aimable avec lui, je le déteste !
— Soyez aimable comme une femme vertueuse qu’aucune séduction ne peut émouvoir ou compromettre. Les hommes comme lui n’en veulent pas à la vertu. Ils ne sont pas jaloux d’elle. Persuadez-lui qu’il n’a pas de rival. Sacrifiez-moi, dites-lui du mal de moi, raillez-moi devant lui.
— Vous souffririez cela ! dit la marquise, frappée de la platitude de ces nuances de caractère qu’elle ne saisissait pas.
Il lui prit alors un dégoût réel, et elle ajouta :
— Cousin, je ferai tout ce qui pourra vous être utile, excepté cela. Je dirai tout simplement à votre oncle que vous ne me plaisez ni l’un ni l’autre… Pardon ! il faut que j’aille m’habiller un peu, c’est l’heure où je reçois.
Et elle sortit sans attendre de réponse.
— Je l’ai blessée, se dit Mourzakine. Elle croit que, par politique ; je renonce à lui plaire. Elle me prend pour un enfant parce qu’elle est une enfant elle-même. Il faudra qu’elle m’aime assez pour