Page:Sand - Histoire de ma vie tomes 1a4 1855 Gerhard.djvu/108

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de Bondy, en vertüe de la loy et d’une arretté dudit comitté, en datte du onze frimaire, portant que les scellées serons apposé chez Marie Orrore, veuve Dupin : et la ditte citoyenne mise en état d’arrestations. À cette effet, nous nous sommes transportés dans son domicile rüe St-Nicolas n° 12. Sommes monté au 1er étage, la porte à gauche, i etant avont fait part à la ditte de notre missions, et avons apposées les scellées sur les croisées et porte du dit appartement, ainsi que sur la porte d’entrée donnans sur les caillée au nombre de dix : lesquelles scellées avons laissée à la garde de Charles Froc, portier de la ditte maison, qui les a reconnue après lecture à lui donné.

« Et de suite, nous sommes transportés en la porte en face, sur le dit paillée occupée par le citoyen Maurice François Dupin, fils de la dite veuve Dupin, et par le citoyen Deschartre instituteur. Aprais vériffications faite des papiers desdits citoyen, nous n’avons rien trouvé contraire aux intérest de la republique, etc. »

Voilà donc ma grand’mère arrêtée et Deschartres chargé de son salut : car, au moment d’être emmenée aux Anglaises, elle avait eu le temps de lui dire où étaient ces maudits papiers dont elle avait négligé de se défaire. Elle avait, en outre, une foule de lettres qui attestaient ses relations avec des émigrés, relations fort innocences à coup sûr, de sa part, mais qui pouvaient