Page:Sand - Histoire de ma vie tomes 1a4 1855 Gerhard.djvu/408

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C’est sa première faute. Il était l’exemple des bons fils, et j’étais citée comme la plus heureuse des mères. Mon cœur se brise, et c’est en pleurant que je vous exprime, monsieur, ma sensibilité pour vos honnêtes procédés et l’estime très particulière avec laquelle, etc. »


À quoi le maire du 5e répondit (J’ai toutes ces lettres sous les yeux, ma grand’mère ayant pris copie des siennes, et ayant formé du tout une espèce de dossier) :

« Madame,

« Si j’en juge par votre réponse à ma dernière lettre, la douleur vous a fait illusion sur un article que je crois me devoir à moi-même de redresser. Cet article est le plus essentiel à ma satisfaction comme à votre tranquillité.

« Il me semble, madame, que c’est sur des faits seulement que pourraient porter les données propres à adoucir dans cette circonstance l’épreuve qu’elle fait subir au cœur d’une mère. C’est du moins dans cette intention et dans cet esprit que j’ai fait des recherches et que je vous en ai transmis le résultat.

« Serait-ce le malheur de l’esprit entraîné par le sentiment, de se porter précipitamment à croire ce qu’il craint ? À cet égard, ma lettre me semblait renfermer des inductions contraires à celles que vous en avez tirées sur le personnel de l’épouse que votre fils a choisie. Ne pouvant et ne