Page:Sand - Isidora - Narcisse (Levy).djvu/283

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quelle inconcevable méfiance ou quelle légèreté impardonnable égare donc l’adminisfration gouvernementale lorsqu’elle paralyse de si nobles élans ? Craint-elle que les élections ne s’en ressentent ? Le pauvre sera donc victime de la honte du système !

LE CERCLE HIPPIQUE.

Le gouvernement n’a encore fait pour la Brenne que très-peu, comparativement à ses grands besoins. Les conseils généraux s’en occupent, on en parle, on espère. Mais jusqu’à présent les améliorations notables sont venues des particuliers. Il en est une dont la pensée appartient à un noble propriétaire, et dont l’exécution repose presque entièrement encore sur le dévouement et le zèle d’une association d’individus. C’est l’institution du Cercle hippique de Mézières, encouragée et faiblement subventionnée par les ministères de la guerre et de l’agriculture.

HISTOIRE DE LA BRENNE.

Pour faire comprendre l’importance de cette création, il faut rappeler succinctement l’histoire agricole de la Brenne. MM. de la Tremblais, Navelet et de Lancosme-Brèves l’ont fait dans plusieurs écrits remarquables.

Couverte jadis de vastes forêts bien arrosées, cette contrée fut incendiée, en partie, par les habitants, qui sans doute disputèrent aux nobles veneurs, leurs suzerains, une terre que ceux-ci regardaient comme un lieu de plaisance pour courre le cerf, et que les pauvres voulaient convertir en vastes parcours pour leurs troupeaux. Puis vinrent les communautés religieuses, qui, propriétaires de grandes étendues de pays, et voyant leurs usines dévorer le reste des bois, cherchèrent une source de re-