sieur l’abbé. Ainsi rien n’a été épargné pour façonner son esprit, pour l’orner de toutes les connaissances qu’un prince doit posséder pour faire honneur à son nom et à sa condition ?
Votre altesse est douée d’une profonde érudition. Elle pourra interroger elle-même mon noble élève, et voir que ses études ont été fortes et vraiment viriles.
Le latin, le grec, j’espère ?
Il possède le latin comme vous-même, j’ose le dire, monseigneur ; et le grec… comme…
Comme vous, l’abbé ? À merveille, je vous en remercie, et vous accorde la supériorité sur ce point. Et
l’histoire, la philosophie, les lettres ?
Je puis répondre oui avec assurance ; tout l’honneur en revient à la haute intelligence de l’élève. Ses progrès ont été rapides jusqu’au prodige.
Il aime l’étude ? Il a des goûts sérieux ?
Il aime l’étude, et il aime aussi les violents exercices, la chasse, les armes, la course. En lui l’adresse, la persévérance et le courage suppléent à la force physique. Il a des goûts sérieux, mais il a aussi les goûts de son âge : les beaux chevaux, les riches habits, les armes étincelantes.
S’il en est ainsi, tout est au mieux, et vous avez parfaitement saisi mes intentions. Maintenant, encore un