Bah ! l’un sans barbe, l’autre sans dents.
Ouf ! voilà ce ferrailleur d’Astolphe. Quand serons-nous débarrassés de lui ?
Quand nous voudrons.
Il est seul ce soir.
Attention !
Voilà le roi des tapageurs, Astolphe. Invitons-le à vider un flacon avec nous ; sa gaieté nous réveillera.
Ma foi, non. Il se fait tard ; les rues sont mal fréquentées.
N’as-tu pas ta rapière ?
Ah ! je suis las de ces sottises-là. C’est l’affaire des sbires, et non la nôtre, de faire la guerre aux voleurs toutes les nuits.
Et puis je n’aime guère ton Astolphe. Il a beau être gueux et débauché, il ne peut oublier qu’il est gentilhomme, et de temps en temps il lui prend, comme malgré lui, des airs de seigneurie qui me donnent envie de le souffleter.
Et ces deux cuistres qui boivent là tristement dans un coin me font l’effet de barons allemands mal déguisés.