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qu’un objet dont notre vanité fait parade comme d’un meuble ou d’un habit !

(Il sort.)



Scène III.

GABRIEL, en habit de femme très-élégant, sort lentement de sa chambre ; PÉRINNE le suit d’un air curieux et avide.
GABRIEL.

C’est assez, dame Périnne, je n’ai plus besoin de vous. Voici pour la peine que vous avez prise.

(Il lui donne de l’argent.)

PÉRINNE.

Monseigneur, c’est trop de bonté. Votre Seigneurie plaira à toutes les femmes, jeunes et vieilles, riches et pauvres ; car, outre que le ciel a tout fait pour elle, elle est d’une magnificence…

GABRIEL.

C’est bien, c’est bien, dame Périnne. Bonsoir !

PÉRINNE, mettant l’argent dans sa poche.

C’est vraiment trop ! Votre Altesse ne m’a pas permis de l’aider… je n’ai fait qu’attacher la ceinture et les bracelets. Si j’osais donner un dernier conseil à Votre Excellence, je lui dirais que son collier de dentelle monte trop haut ; elle a le cou blanc et rond comme celui d’une femme, les épaules feraient bon effet sous ce voile transparent.

(Elle veut arranger le fichu, Gabriel la repousse.)

GABRIEL.

Assez, vous dis-je ; il ne faut pas qu’un divertissement devienne une occupation si sérieuse. Je me trouve bien ainsi.

PÉRINNE.

Je le crois bien ! Je connais plus d’une grande dame