Page:Sand - Jean Ziska, 1867.djvu/281

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ANTONIO, se démasquant.

Je suis Antonio, votre serviteur et votre ami. J’ai à vous parler ; veuillez m’entendre.

GABRIEL.

Cela m’est tout à fait impossible. Une affaire pressante me réclame. Je vous souhaite le bonsoir.

(Il veut continuer ; Antonio l’arrête encore.)

ANTONIO.

Vous ne me quitterez pas sans me donner un rendez-vous et sans m’apprendre votre demeure. J’ai eu l’honneur de vous dire que je voulais vous parler en particulier.

GABRIEL.

Arrivé depuis une heure à Rome, j’en repars à l’instant même. Adieu.

ANTONIO.

Arrivé à Rome depuis trois mois, vous ne repartirez pas sans m’avoir entendu.

GABRIEL.

Veuillez m’excuser ; nous n’avons rien de particulier à nous dire, et je vous répète que je suis pressé de vous quitter.

ANTONIO.

J’ai à vous parler d’Astolphe. Vous m’entendrez.

GABRIEL.

Eh bien, dans un autre moment. Cela ne se peut aujourd’hui.

ANTONIO.

Enseignez-moi donc votre demeure.

GABRIEL.

Je ne le puis.