J’irai pour vous obéir, mais je ne dormirai pas. (Il sort.)
Oh ! ce pauvre petit Mosca ! que de chemin il m’a fait faire ! Depuis le Colisée, où il a découvert vos traces, jusqu’ici, il m’a promené durant toute la soirée. D’abord il m’a mené au Vatican… puis à un cabaret, vers la place Navone ; là j’avais renoncé à vous trouver, et lui-même s’était couché, harassé de fatigue, lorsque tout à coup il est parti en faisant entendre ce petit cri que vous connaissez, et il s’est tellement obstiné à votre porte, qu’à tout hasard je l’ai fait passer par le guichet.
Je l’aime cent fois mieux depuis qu’il m’a fait retrouver un ami. Mais qui vous amène à Rome, mon cher abbé ?
Le désir de vous porter secours et la crainte qu’il ne vous arrive malheur.
Mon grand-père est fort irrité contre moi ?
Vous pouvez le penser. Mais vous êtes bien caché, et maintenant vous êtes entouré de protecteurs dévoués. Astolphe est ici.
Je le sais bien.
Je me suis lié avec lui ; je voulais savoir si cet homme vous était véritablement attaché… Il vous aime, j’en suis certain.
Je sais tout cela, mais ne me parlez pas de lui.