Page:Sand - Jean de la Roche (Calmann-Levy SD).djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

malade en me présentant. Je sortis aussi doucement que j’étais entré, convaincu enfin que Love savait le grec.

— Qu’importe après tout ? me disais-je ; mais pour quoi me l’a-t-elle caché ?

Je passai sans bruit dans la bibliothèque, où attendait M. Louandre, et qui était située au même étage que la chambre à coucher. Le bon notaire, qui s’ennuyait, s’était assis devant une grande table et feuilletait des cahiers épars, laissés en désordre depuis le jour où M. Butler avait été pris d’un évanouissement au milieu de son travail. M. Louandre sourit en me voyant.

— Je ne commets pas d’indiscrétion, dit-il en me montrant les cahiers et les notes. Je me souviens fort mal de mon latin, et j’ai tout à fait oublié mon grec. Quant aux autres sciences, sauf celle des lois, je m’en suis toujours privé. Mais savez-vous ce que j’admire ? C’est de trouver l’écriture de mademoiselle Butler dans tout cela.

— Vous la connaissez donc, son écriture ?

— Sans doute : elle est le secrétaire de son père, qui est illisible, et c’est elle qui m’écrit toujours pour lui. Eh bien, je découvre,… au reste, je m’en étais toujours douté, qu’elle sait le latin, le grec, les mathématiques, et je ne sais combien d’autres choses en-