Page:Sand - Jean de la Roche (Calmann-Levy SD).djvu/263

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quillité d’occupations et le bruit sec de ce marteau d’acier dans ses petites mains adroites et fortes me portèrent sur les nerfs.

— Va, lui disais-je en moi-même, passionne-toi pour des pierres, cela est bien dans ta nature, et tu pourrais frapper ainsi sur ton cœur sans crainte de l’entamer !

L’impatience devint si vive, que je me levai, et, parlant à la servante à travers le petit salon qui me séparait de la chambre de Love :

— Marguerite, lui criai-je, vous ne devriez pas laisser la demoiselle se fatiguer comme ça. Apportez-moi donc ces cailloux, c’est mon affaire de les casser !

— C’est donc Jacques qui est là ? dit Love à la servante. Par quel hasard ? que veut-il ?

Et, sans attendre la réponse, elle m’appela.

— Venez, mon bon Jacques, cria-t-elle, venez me dire bonjour.

Et, quand je fus près d’elle, m’informant de son état :

— Je vais très-bien, grâce à vous, reprit-elle. N’ayant point fait un pas, je n’ai pas empiré le mal, et j’espère que ce sera bientôt fini. Et vous ? cela vous fait un jour ou deux de repos que vous ne devez pas regretter : vous devez en avoir besoin. Nous sommes