Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 1.djvu/157

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— Merci, pensa le docteur.

— Vous disiez donc que vous ne croyez pas à l’influence des remèdes ; vous ne croyez donc pas à la médecine ? dit-elle.

— Pardon, l’étude de l’anatomie et la connaissance du corps humain avec ses altérations et ses infirmités, c’est là une science positive.

— Oui, dit Lélia, que vous cultivez comme un art d’agrément. — Mes amis, dit-elle, en tournant le dos au docteur, allez me chercher un prêtre, je vois que le médecin m’abandonne.

Trenmor courut chercher le prêtre. Sténio voulut jeter le médecin par-dessus le balcon.

— Laisse-le tranquille, lui dit Lélia, il m’amuse, donne-lui un livre et mène-le dans mon cabinet devant une glace, afin qu’il s’occupe. Quand je sentirai le courage m’abandonner, je le ferai appeler, afin qu’il me donne des conseils de stoïcisme et que je meure en riant de l’homme et de sa science.

Le prêtre arriva ; c’était le grand et beau prê-