Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 1.djvu/155

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— C’est fort bien, docteur, dit Lélia. Alors comme il se fait tard, bonsoir ! N’interrompez pas plus long-temps votre précieux sommeil.

— Oh ! ne faites pas attention, reprit-il, je suis bien ici, je me plais à suivre les progrès du mal. J’étudie, j’aime mon métier de passion, et je sacrifie volontiers mes plaisirs et mon repos, je sacrifierais ma vie s’il le fallait pour le bien de l’humanité.

— Quel est donc votre métier, docteur Kreyssneifetter ? demanda Trenmor.

— Je console et j’encourage, répondit le docteur : c’est ma vocation. — L’étude m’a révélé toute l’importance des maladies dont l’homme est assiégé. Je la constate, je l’observe, j’assiste au dénouement, et je profite de mes observations.

— Pour ordonnancer les précautions du système hygiénique applicable à votre aimable personne, dit Lélia.

— Je crois peu à l’influence d’un système