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Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 1.djvu/323

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qui pouvaient rendre les heures légères à des couples bien assortis.

Et d’ailleurs, rien de plus noble et de plus franc que les affaires de cœur qui se traitaient là. En homme de goût, Bambuccj avait banni la politique, le jeu et la diplomatie de ses fêtes. Il trouvait que discuter les affaires de l’État, tramer des complots, se ruiner, ou conduire des négociations à travers les plaisirs du bal, c’étaient choses du plus mauvais ton.

Le joyeux Bambuccj entendait bien mieux la vie. Il n’y avait pas de cri populaire, pas de murmure subalterne qui parvînt à son oreille, quand il était en train de s’amuser, le bon prince ! Tout conseiller farouche, tout penseur de mauvais augure, était banni de ses divertissemens. Il n’y voulait que des gens aimables, des hommes d’art, comme on dit aujourd’hui, des femmes à la mode, des complaisans, beaucoup de personnes jeunes, quelques femmes laides, seulement pour faire