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Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 1.djvu/325

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sous leurs yeux s’y évertuait de son mieux en croyant n’agir là que pour son compte, admirable discernement du prince de’ Bambuccj !

Ces personnes de distinction étaient, pour la plupart, aptes à rivaliser de luxe et de génie avec il padron della casa. Bambuccj savait bien qu’il n’avait pas affaire à des enfans ; aussi tenait-il à honneur suprême de les vaincre en inventions et en délicatesses de tout genre. Si l’on avait servi dans des vases de vermeil chez le marquis delle Pamocchie, Bambuccj étalait sur les tables une vaisselle d’or pur. Si le juif Zacchario Pandolfi avait montré sa femme couronnée de diamans, Bambuccj mettait des diamans jusque sur les souliers de sa maîtresse ; si l’habit des pages du duc Almiri était brodé en or, celui des valets de pied de la maison de Bambuccj était brodé de perles fines. Digne et touchante émulation entre les souverains éclairés de nations intelligentes !