Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 1.djvu/331

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inspiré une belle statue ou un beau site.

Comme elle faisait naïvement part de ses impressions à Bambuccj, celui-ci se rengorgea comme un père à qui l’on vante son fils. Ce n’est pas qu’il eût la moindre affection pour le prince grec ; mais le jeune prince était beau, paré, d’un grand effet dans la salle égyptienne : Bambuccj le considérait comme un meuble précieux qu’il aurait loué pour la soirée.

Alors il se mit à faire valoir son prince grec. Mais comme, en dépit de la supériorité la mieux établie, il est bien difficile de se préserver d’inadvertance dans le tumulte d’une fête dont on a tout le soin, il regarda involontairement la statue d’Osiris, et dès-lors deux idées analogues venant à se croiser malheureusement dans son cerveau, il lui fut impossible de les séparer.

— Oui, dit-il, c’est une belle statue… Je veux dire que c’est un homme distingué. Il parle le chinois comme le français, et le fran-