Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 1.djvu/77

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ler emprunter une modique somme, se décida à commettre une escroquerie, une escroquerie de cent francs envers un vieux millionnaire fraudeur et libertin, qui ne lui avait rendu nul bon office et qui ne comptait point les billets de banque qu’il jetait à ses prostituées. En réalité, Sténio, c’était un bien moindre crime pour Trenmor que tous ceux qu’il avait commis sans manquer aux lois écrites. Il avait fait souffrir d’honnêtes gens par ses emprunts illimités, et maintenant il dérobait une imperceptible aumône au mauvais riche. Eh bien ! cela seul le perdit plus que tout le reste. La fraude fut découverte, Trenmor a subi cinq ans de travaux forcés.