Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 2.djvu/136

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cortigiana, Pulchérie, la sœur de Lélia ; je suis Lélia elle-même, puisque j’ai possédé le cœur et les sens de Sténio pendant toute une heure. Allons, ingrat, ne me regardez pas ainsi d’un air égaré : venez baiser mes lèvres, et souvenez-vous du bonheur dont vous m’avez remercié à genoux.

— Fuyez ! s’écria Sténio furieux en tirant son stylet, ne restez pas un instant de plus devant moi, car je ne sais pas de quoi je suis capable.

Zinzolina s’enfuit ; mais, en traversant la terrasse qui était sous les fenêtres du pavillon, elle cria d’un ton moqueur :

— Adieu, Sténio le poëte ! Nous sommes fiancés maintenant : nous nous reverrons !