Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 2.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

entier de ma destinée, car vous avez la vôtre à réaliser, et c’est pour vos forces un assez lourd fardeau ; mais ce que je vous demande, ô Lélia, c’est de me laisser vous obéir, c’est de souffrir que ma vie se modèle sur la vôtre, c’est de permettre à mes journées de s’emplir de travail ou de repos, de mouvement ou d’étude, au gré de vos desseins qui, je le sais, ne seront jamais de frivoles caprices.

À ces humbles prières que vous aviez devinées cent fois dans mes regards, vous avez répondu par la raillerie et la déception. C’est à vous que je ralliais mes dernières espérances, c’est en vous que je m’étais réfugié. Si vous me manquez, ô Lélia ! que deviendrai-je ?