Sténio, il n’y a pas deux partis à prendre. Si les macérations du mysticisme ne peuvent nous dompter, si les conseils de la sagesse ne contiennent plus en nous les passions grossières, il faut mourir. Il y a un refuge contre les hommes, c’est le suicide ; il y a un refuge contre Dieu, c’est le néant.
N’essayez donc pas de me changer : cela n’est pas en mon pouvoir, et le vôtre échouerait misérablement dans cette tentative. Si je suis la seule femme que vous puissiez aimer, restez, mon enfant, restez près de moi, j’y consens. Je serai votre amie. Je ne vous manquerai pas, si vous ne me forcez pas à m’éloigner dans la crainte de vous être nuisible. Vous le voyez, Sténio, votre sort est dans vos mains. Contentez-vous de ma tendresse épurée, de mes platoniques embrassemens. J’ai essayé de vous aimer comme une amante, comme une femme… Mais quoi ! le rôle de la femme se borne-t-il aux emportemens de