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Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 2.djvu/215

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il travaille lui-même à nous débarrasser bientôt de sa personne.

Un instant après avoir avalé le vin épicé, Sténio fut saisi d’atroces douleurs ; des marbrures d’un rouge ardent se dessinèrent sur sa peau flétrie. La sueur coula de son front et ses yeux prirent un éclat presque féroce.

— Tu souffres, Sténio ! lui cria Marino avec l’expression du triomphe.

— Non, répondit Sténio.

— En ce cas, chante-nous quelques-unes de tes rimes avinées.

— Sténio, vous ne pouvez pas chanter, dit Pulchérie, n’essayez pas.

— Je chanterai, dit Sténio ; ai-je donc perdu la voix ? Ne suis-je plus celui que vous applaudissiez avec enthousiasme et dont les accens vous jetaient dans une ivresse plus douce que celle du vin ?

— Il est vrai, dirent les buveurs ; chante, Sténio, chante !

Et ils se serrèrent autour de la table, car