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Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 2.djvu/232

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comme mon égale. Si elle s’en repent à cette heure, tant mieux pour elle. C’est d’ailleurs le seul châtiment qu’elle recevra de son imprudence ; mais elle pourra se vanter d’être protégée par la vierge qui l’a conduite ici le lendemain et non la veille d’une orgie. Écoutez, vous deux, femmes, écoutez la voix d’un homme que les approches de la mort rendent sage et désintéressé. Écoutez, vous, vieille duègne à l’ame sordide, aux voies infâmes, et vous, jeune fille aux passions précoces, à la beauté fatale et dangereuse, écoutez. Vous, d’abord, courtisane titrée, marquise dont le cœur recèle autant de vices que le visage montre de rides, vous pouvez rendre grâce à l’insouciance qui effacera de la mémoire de Sténio le souvenir de cette aventure avant qu’une heure se soit écoulée ; sans cela, vous seriez démasquée aux yeux de cette cour et chassée, comme vous le méritez, d’une famille dont vous voulez flétrir le frêle rejeton. Sortez d’ici, vice et cupidité,