Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 2.djvu/250

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nouilla instinctivement comme au jour de son enfance.

Des voix d’hommes, graves et pleines, montaient vers Dieu comme une prière fervente et pleine d’espoir ; et des voix d’enfans, pénétrantes et argentines, répondaient à celles-ci comme les promesses lointaines du ciel exprimées par l’organe pur des anges.

Les moines disaient :

« Ange du Seigneur, étends sur nous tes ailes protectrices. Abrite-nous de ta bonté vigilante et de ta consolante pitié. Dieu t’a fait indulgent et doux entre toutes les Vertus, entre toutes les Puissances du ciel ; car il t’a destiné à secourir, à consoler les hommes, à recueillir dans un vase sans souillure les larmes qui sont versées au pied du Christ, et à les présenter en expiation devant ta justice éternelle, ô Très-Saint ! »

Et les enfans répondaient du haut de la nef sonore :

« Espérez dans le Seigneur, ô vous qui