Page:Sand - L Autre.djvu/104

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à moins que vous ne déclariez prétendre ouvertement à sa main !… Vous ne répondez pas ?…

MAXWELL.

Ce que vous dites là est insensé, monsieur Marcus.

MARCUS.

Est-ce là votre réponse ?… Elle n’est pas seulement impertinente, elle est lâche !

MAXWELL.

Taisez-vous, vous êtes un enfant !

MARCUS.

Un enfant qui vous chassera d’ici.

Il veut porter les mains sur Maxwell, qui les lui saisit et les retient avec force.

MAXWELL.

Un enfant que je briserai comme un fétu, si sa rage est celle de l’ambition déçue ; un enfant à qui je pardonne tout, si sa jalousie part du cœur.

MARCUS, douloureusement.

Ah ! vous m’accusez de cupidité.

MAXWELL, le forçant à s’asseoir.

Taisez-vous, écoutez-moi. Si vous êtes jaloux, vous qui affectiez le mépris des passions, j’aime mieux vous voir ainsi, emporté, tout bouillant par l’orage, que roulé inerte par le destin. Mais cette jalousie ne me rassure pas sur l’avenir d’Hélène ; voyons, dites-moi si vous l’aimez réellement.

MARCUS.

Ah ! vous m’interrogez, vous ? Eh bien, sachez que je n’ouvre pas mon cœur à qui ne m’inspire ni confiance ni estime !

MAXWELL.

Ni estime ?