Page:Sand - L Autre.djvu/75

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MARCUS.

Ajourné !

BARTHEZ.

Ce mariage, mon cher Marcus, va exiger quelques réflexions nouvelles… Hélène ne dépend plus que de sa grand’mère ; mais des contestations sont à prévoir, et vous voudrez peut-être attendre le résultat…

MARCUS.

Quel résultat ?

CASTEL.

Eh parbleu ! vous savez bien ! Le premier mariage du comte n’était pas régulier. Sa veuve tâchera de le faire déclarer nul, et, dès lors, Hélène n’aurait droit ni au nom, ni à la fortune de madame la comtesse…

BARTHEZ.

Il y a là dedans un gros procès, mais nous ne pouvons pas le perdre.

MAXWELL.

Il est perdu d’avance. Persistez-vous, monsieur Marcus, à vous charger du sort de mademoiselle Hélène ?

MARCUS, allant à lui.

Plus que jamais, monsieur.

Il va au fond saluer la comtesse et sort.
CASTEL.

Il fait le brave, mais il réfléchira.

MAXWELL.

C’est bien sur sa réflexion que je compte.

BARTHEZ.

Je m’en vais aussi ; mais je voudrais encore causer avec vous de cette famille de là-bas.

Ils sortent, causant bas.
CASTEL, reprenant son violon, à Césaire.

On ne fera plus de musique, ce soir, il faut nous retirer aussi. Viens, Césaire.