scènes. Il s’agit de répéter la pièce. Qu’est-ce que c’est ? où est-elle ? quel est le titre ?
— Attendez, attendez, monsieur Goefle : j’ai une quantité de canevas qu’il vous suffirait de lire une fois, vu que celui que l’on représente, écrit en gros caractères et résumé en peu de mots, est toujours attaché devant nous sur la face interne du théâtre ; mais ce que je voudrais pour jouer avec vous, c’est que la pièce vous fût agréable en se prêtant à votre fantaisie d’improvisation, et, pour cela, si vous m’en croyez, nous allons la faire nous-mêmes, à nous deux, et tout de suite.
— C’est une idée cela, une excellente idée ! dit M. Goefle. Vite, asseyons-nous ici ; faites de la place sur cette table. Quel sera le sujet ?
— Celui que vous voudrez.
— Votre propre histoire, Christian, ou du moins quelques parties de votre histoire, telle que vous me l’avez racontée.
— Non, monsieur Goefle, mon histoire n’est pas gaie, et ne m’inspirerait rien de divertissant. Il n’y a rien de romanesque dans ma vie que ce que précisément j’en ignore, et c’est sur cette partie-là que j’ai souvent brodé les aventures de mon Stentarello. Vous savez que le Stentarello est un personnage qui se plie à tous les caractères et à toutes les situa-