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Page:Sand - L Homme de neige vol 2.djvu/170

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— Nécessairement.

— C’est un enfant de l’amour ?

— Comme il vous plaira.

— Un mari jaloux… Non, point d’adultère ? Si, par hasard, c’est réellement ma propre histoire, j’aime mieux n’être pas le fruit d’un amour coupable. Ma mère…, la pauvre femme ! je n’ai peut-être rien à lui reprocher, me soustrait à la vengeance d’un frère ou d’un oncle farouche… capable de me tuer pour cacher une mésalliance, un hymen clandestin !

— Très-bien ; je retiens le rôle de l’oncle implacable, quelque noble espagnol qui veut tuer l’enfant ! On cache l’innocente créature au fond du lac, au risque de la noyer un peu, après l’avoir jetée par la fenêtre pour la sauver de tout péril.

— Ô monsieur Goefle, vous vous envolez dans les régions du fantastique ! Ce n’est pas mon école. Je reste toujours dans une certaine vraisemblance romanesque, parce qu’on ne fait ni rire ni pleurer avec des situations impossibles. Non, non, représentons de véritables assassins, laids et grotesques comme il y en a. Tandis qu’ils errent sur les galets, surveillant la fenêtre, la barque, qui heureusement a déjà reçu furtivement le précieux dépôt (style consacré), glisse mollement et sans bruit sous les rochers, là,