— Vous êtes descendu au Stollborg ?
— Oui ; vous avez refusé de m’admettre ici.
— Vous avez dormi… dans la chambre de l’ourse ?
— Parfaitement.
— Parfaitement, n’est-ce pas ? Le prétendu fantôme…
— Ce n’est pas sur le compte du fantôme que vous voulez m’interroger ? Vous n’y croyez pas plus que moi ?
— Comme vous dites ; mais il est un autre fantôme qui a fait apparition hier dans le bal, et que personne ne connaît. Vous devez l’avoir vu au Stollborg ?
— Non ; je n’ai vu aucun fantôme.
— Quand je dis un fantôme… Vous avez vu là un avocat qui s’appelle M. Goefle, un homme de grand mérite ?
— Oui, j’ai eu l’honneur de lui parler ce matin. Il occupe la chambre à deux lits.
— Ainsi que son neveu.
— Je ne lui ai pas vu de neveu ?
— Neveu ou non, un jeune homme de votre taille, dont la voix ne m’a pas frappé particulièrement, mais dont la figure était fort agréable, tout habillé de noir, un garçon de bonne mine enfin…