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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/12

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mais le releva presque aussitôt en reconnaissant le lieutenant Osburn.

— Ma foi ! lui dit celui-ci en lui tendant la main, je suis content de vous rencontrer ici. J’allais vous chercher, et cette rencontre nous fera gagner au moins une demi-heure de jour. Hâtons-nous ; le major est là qui vous attend.

Ervin Osburn prit les devants en rebroussant chemin ; au bout de quelques pas, il se dirigea vers la gauche dans la montagne. Lorsque Christian, qui le suivait, eut gravi pendant quelques minutes une montée assez rapide, il vit au-dessous de lui, dans un étroit ravin, deux traîneaux arrêtés, et le major, qui, l’apercevant, accourut d’un air joyeux.

— Bravo ! s’écria-t-il, vous possédez l’exactitude par esprit de divination ! Comment diable saviez-vous nous trouver ici ?

— Je ne savais rien, répondit Christian ; j’allais au château neuf à tout hasard.

— Eh bien, le hasard est pour nous dès le matin ; cela signifie que la chasse sera bonne… Ah çà ! vous êtes fort bien déguisé, comme hier au soir ; mais vous n’êtes ni chaussé ni armé pour la circonstance. J’avais prévu cela, heureusement, et nous avons pour vous tout ce qu’il faut. En attendant, prenez cette pelisse de précaution, et partons vite. Nous allons un