Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



XVI


Pendant que le jeune monde du château neuf se livrait à d’innocents ébats, M. Goefle et Christian se livraient à tous les commentaires imaginables sur les découvertes que ce dernier croyait avoir faites relativement à sa naissance. M. Goefle ne partageait pas les idées de son jeune ami. Il les disait écloses dans une imagination plus ingénieuse que logique, et il paraissait plus que jamais tourmenté d’une idée sur laquelle il avait à la fois envie et crainte de s’expliquer.

— Christian, Christian, dit-il en secouant la tête, ne vous affligez pas à creuser ce cauchemar. Non, non ! vous n’êtes pas le fils du baron Olaüs, j’en mettrais ma main au feu !

— Et pourtant, reprit Christian, est-ce qu’il n’y a pas des traits de ressemblance entre lui et moi ? Pendant qu’il était évanoui et que son sang coulait