et en apercevant la jeune comtesse et une autre jeune personne qu’il avait vue au bal, mais dont il ne se rappelait pas le nom, escortées du fidèle domestique Péterson.
— Où sont-ils ? demanda Marguerite en tombant, oppressée et défaillante, sur un fauteuil.
— Qui donc ? De qui parlez-vous ? lui dit-il, effrayé de sa pâleur et de son émotion.
— Du major Larrson, du lieutenant et des autres militaires, répondit l’autre jeune fille, tout aussi essoufflée et non moins émue que Marguerite. Est-ce qu’ils ne sont pas arrivés ?
— Non… Ils doivent venir ici ?
— Ils sont partis du château il y a plus de deux heures.
— Et… vous craignez qu’il ne leur soit arrivé quelque accident ?
— Oui, répondit Martina Akerstrom, car c’était elle ; nous avons craint… Je ne sais pas ce que nous avons craint pour eux, puisqu’ils sont partis tous ensemble ; mais…
— Mais pour qui craigniez-vous alors ? dit M. Goefle.
— Pour vous, monsieur Goefle, pour vous, répondit avec vivacité Marguerite. Nous avons découvert que vous couriez ici de grands dangers. Ne vous en