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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/218

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frayer un passage ici l’épée à la main… eh bien, tant pis, c’est vous qui l’aurez voulu.

— Silence ! s’écria M. Goefle en arrachant des mains de Christian son épée, que le jeune homme venait de saisir sur la table, silence ! Écoutez ! on marche au-dessus de nous dans la chambre murée.

— Comment cela serait-il possible, dit le major, si elle est murée en effet ? D’ailleurs, je n’entends rien, moi.

— Ce ne sont point des pas que j’entends, répondit M. Goefle ; mais taisez-vous et regardez le lustre.

On regarda et on fit silence, et non-seulement on vit trembler le lustre, mais encore on entendit le léger bruit métallique de ses ornements de cuivre, ébranlés par un mouvement quelconque à l’étage supérieur.

— Ce serait donc Stenson ? s’écria Christian. Nul autre que lui ne peut connaître les passages extérieurs…

— Mais en existe-t-il ? dit le major.

— Qui sait ? reprit Christian. Moi, je le crois, bien que je n’aie pu m’en assurer, et que l’ascension par les rochers m’ait paru impossible. Mais… n’entendez-vous plus rien ?

On écouta encore, on entendit ou on crut entendre