Aller au contenu

Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/252

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

La comtesse Elvéda, pressée d’en finir et toujours fort active, y était arrivée la première. Elle trouva Christian endormi sur un sofa.

— Eh bien, s’écria-t-elle, vous n’êtes pas plus prêt que cela ?… Et que venez-vous faire ici ? ajouta-t-elle en s’adressant à Marguerite, qui arrivait avec sa gouvernante.

— Je n’en sais rien, répondit Marguerite ; j’obéis à un ordre général.

Olga arriva bientôt, en effet, ainsi que la famille du ministre, M. Stangstadius, l’ambassadeur et son monde, enfin tous les hôtes de Waldemora, en habit de voyage, et la plupart fort maussades d’être retenus au moment de partir, ou empêchés de continuer leur somme. On murmura beaucoup, on maudit la lugubre cloche, qui eût pu attendre, disait-on, que tout le monde fût en route.

— Mais qu’y a-t-il ? que nous veut-on ? disaient les douairières ; le baron a-t-il donné l’ordre qu’on dansât encore ici après sa mort, ou bien sommes-nous condamnées à le voir sur son lit de parade ? Je n’y tiens pas, moi ; et vous ?

— Quel est donc ce jeune homme qui sort d’ici ? dit l’ambassadeur à la comtesse Elvéda : n’est-ce pas notre jeune drôle ?

— Oui, c’est notre aventurier, répondit-elle. Il