Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/57

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répétât sans les comprendre les mots qu’il avait entendu dire à la reine et à elle, elle s’étonna de voir la puissance de l’amour-propre sur sa jeune âme, et elle voulut bien essayer de l’instruire elle-même. Elle le trouva si attentif et si intelligent qu’elle y prit goût, et peu à peu, le gardant chaque jour plus longtemps auprès d’elle, elle arriva à ne plus pouvoir se passer de sa compagnie.

LXXV

Lorsque le soleil brillait, elle se promenait avec lui et lui apprenait le secret des choses divines dans la nature, l’histoire de la lumière et son mariage avec les plantes, le mystère des pierres et le langage des eaux, la manière de se faire entendre des animaux les plus rebelles à l’homme, de se faire suivre par les arbres et les rochers, d’évoquer avec le chant les puissances immatérielles, de faire jaillir des étincelles de ses doigts et de causer avec les esprits cachés sous la terre.