avons bu la coupe, l’as-tu donc oublié ? — J’étais jeune alors, et la gloire de vaincre la mort m’a enivrée. Depuis j’ai fait comme les autres. Le mot d’avenir ne m’a plus offert aucun sens ; le présent m’a semblé être l’éternité.
V
— D’où te vient donc aujourd’hui, dit la reine, l’inquiétude que tu me confies et la curiosité qui te trouble ? — Je ne le sais pas, répondit Zilla. Si je pouvais connaître la douleur, je te dirais qu’elle est entrée en moi. » Zilla n’eut pas plutôt prononcé cette parole que des larmes mouillèrent ses yeux purs, et la reine la regarda avec une profonde surprise ; puis elle lui dit : « J’avais prévu que tu te repentirais d’avoir abandonné l’enfant ; mais ton chagrin dépasse mon attente. Il faut qu’il soit arrivé malheur à Hermann, et ce malheur retombe sur toi.
VI
— Reine, dit la jeune fée, je veux savoir ce qu’Hermann est devenu. » Elles firent un charme.