Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/92

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triste sourire ; oublies-tu que, si je cherchais la mort, elle ne voudrait pas de moi ? Et comment peux-tu t’inquiéter d’ailleurs, puisque tu ne peux m’aimer ? — Mère,… lui dit Hermann. — Elle l’interrompit : Je n’ai jamais été, je ne serai jamais la mère de personne ! — Si je t’offense en t’appelant ainsi, dit Hermann, c’est que tu ne comprends pas ce mot-là.

XLI

« Pourtant lorsque je pleurais, enfant, celle qui m’a mis au monde et que je ne devais plus revoir, tu m’as dit que tu la remplacerais, et tu as fait ton possible pour me tenir parole. J’ai souvent lassé ta patience par mon ingratitude ou ma légèreté ; mais toujours tu m’as pardonné et, après m’avoir chassé, tu as couru après moi pour me ramener. Je ne sais pas ce qui nous sépare, ce mystère est au-dessus de mon intelligence ; mais il y a une chose que je sais.

XLII

« Cette chose que tu ne comprends pas, toi, c’est que si mon bonheur peut se passer de ta