sitôt vivement approuvée ; car cette clause était assez bizarre pour qu’on eût besoin de la bien comprendre.
« J’ai consacré ma vie aux sciences, disait le testateur, et j’entends léguer ma fortune tout entière et sans distraction ni réserve de la moindre parcelle à celui qui s’emparera des secrets que j’ai poursuivis avec ardeur pendant ma longue carrière. Plusieurs connaissances spéciales très-approfondies, ou un génie particulier d’initiative sont nécessaires pour cette conquête. Mais, comme je n’ai point le désir de frustrer ma famille de mon héritage, c’est elle exclusivement que j’admets et invite à tenter la redoutable épreuve ci-dessous mentionnée. »
— Redoutable ! dit l’abbé fort intrigué ; pourquoi redoutable ? M. le notaire peut-il nous expliquer ce mot-là ?
— Je ne peux rien expliquer, répondit le notaire. Je n’ai reçu aucune confidence personnelle. Je lis, il ne m’appartient pas de commenter. Et il reprit : « L’épreuve consiste à trouver le moyen d’ouvrir, sans le forcer ni l’endommager, un ouvrage de mé-